Un capitaine de la Garde nationale, Mohsen Adili, a été retrouvé, hier, dimanche 16 janvier 2022, pendu à son domicile à Bir Bouregba.
Son corps, découvert par un membre de sa famille, a été examiné, hier soir par le représentant du ministère public près le tribunal de première instance de Grombalia et par le juge d’instruction afin de déterminer les causes du décès et lancer une enquête sur les circonstances.
Ce lundi 17 janvier 2022, le juge d’instruction du Tribunal de Première Instance de Grombalia a émis une commission rogatoire destinée à la Division centrale de la Garde nationale d’El Aouina afin de compléter les investigations liées à la mort de Mohsen Adili.
La décision de déléguer les agents de la Division centrale de la Garde nationale d’El Aouina intervient à la lumière des données selon lesquelles le défunt avait perdu son arme à feu peu avant son décès.
Ajouté à cela le fait que le juge d’instruction du 9ème bureau du Pôle judiciaire financier avait cité, le 14 janvier, le défunt à comparaître aujourd’hui, lundi 17 janvier, pour l’entendre comme témoin dans une affaire de corruption financière et administrative en relation avec l’octroi de permis de taxi à des terroristes et à des personnes décédées par des membres proches du parti Ennahdha.
Autant d’éléments troublants qui suscitent de nombreuses interrogations autour du décès de Mohsen Adili et qui ont suscité des commentaires de la part de personnalités publiques à l’instar de Issam Dardouri.
Le syndicaliste, sécuritaire et directeur de l’Organisation tunisienne pour les forces de sécurité et le citoyen, a appelé, dans une publication Facebook publiée quelques heures après l’annonce de la mort de Mohsen Adili, à lever le voile sur cette mort, précisant que « le défunt l’avait contacté il y a quelques jours » sans en dire plus.
Des appels ont été lancés pour privilégier la piste criminelle affirmant que le défunt était à l’origine de la divulgation de ces dossiers impliquant Noureddine Bhiri et un ancien gouverneur de Ben Arous, Abdeltif Missaoui.
Mais c’est le témoignage du journaliste de Jawhara fm, Zouhaer Eljiss qui reste le plus troublant. ce dernier affirme avoir appelé les autorités, dans une publication Facebook datée du 4 janvier 2022, à fournir une protection sécuritaire au capitaine décédé.
Selon Zouhaer Eljiss, Mohsen Adili lui aurait lancé : « Ils vont me tuer. Impossible qu’ils me laissent en vie ».