Après la pause parlementaire, les députés de l’ARP examineront une proposition pour modifier le décret n°146 de l’an 2000 sur la conduite en état d’ivresse. L’objectif est clair : réduire les accidents liés à l’alcool. Le texte prévoit d’autoriser les services du ministère du Commerce et du Développement des exportations à utiliser des éthylotests donnant des résultats immédiats.
Des contrôles plus rapides et efficaces
La major Samia Massoud, cheffe par intérim du service de communication routière à l’Observatoire national de la sécurité routière, a expliqué dans une déclaration à l’agence TAP, que cette réforme permettrait aussi au ministère de l’Intérieur d’installer des appareils de mesure du taux d’alcool dans le sang directement sur le terrain. Les forces de l’ordre n’auraient plus besoin de recourir aux analyses en laboratoire. Ce dispositif renforcerait la dissuasion et réduirait les comportements dangereux au volant.
Les règles actuelles et les sanctions
Aujourd’hui, la limite légale est fixée à 0,3 gramme d’alcool pur par litre de sang. Au-delà, le conducteur est en infraction. Le décret, déjà amendé en 2016, prévoit une amende de 200 à 500 dinars, une peine de prison pouvant aller jusqu’à six mois ou le retrait du permis de conduire.
Une mortalité routière en hausse
Cette initiative intervient alors que les routes tunisiennes deviennent plus meurtrières. Du 1er janvier au 29 juillet 2025, 663 personnes ont perdu la vie, soit une hausse de 6,8 % par rapport à 2024. Pourtant, le nombre d’accidents a baissé, passant de 3 428 à 2 863 sur la même période. Le nombre de blessés recule également, de 4 623 à 3 781, soit une diminution de 18,2 %.