Même si le montant reste faible, l’accord avec le Fonds monétaire international (FMI), au titre du Mécanisme élargi de crédit (MEC), d’environ 1,9 milliard de dollars, est favorable au lancement des réformes en Tunisie, a expliqué l’économiste et ancien ministre du Commerce, Mohsen Hassan, à l’agence TAP.
De plus, l’accord avec le Fonds permettra à la Tunisie d’accéder à d’autres sources de financement (Banque mondiale, Banque africaine de développement, Banque islamique et autres bailleurs de fonds), ajoute Mohsen Hassan. En effet, ces institutions attendaient le feu vert du fonds pour prêter à la Tunisie, qui cherche à sortir de sa crise financière et à rembourser ses crédits et ses engagements.
Mohsen Hassan s’est également montré optimiste quant à l’approbation de cet accord par le conseil d’administration du FMI, en décembre 2022. A cet effet, il a souligné l’importance de mettre en œuvre la diplomatie économique pour faire du lobbying auprès des pays influents dans le CA du fonds, notamment les Etats-unis, mais aussi, auprès des autres bailleurs de fonds et pays frères et amis, pour obtenir les financements nécessaires au pays.
Enfin, à propos d’une éventuelle sortie sur le marché international, Mohsen Hassan a estimé qu’il est difficile d’y recourir, même avec l’obtention de cet accord, vu la régression de la notation souveraine de la Tunisie. Il est néanmoins possible de le faire moyennant une nouvelle garantie d’un Etat étranger.