LâAssemblĂ©e des ReprĂ©sentants du Peuple a tenu, aujourdâhui une plĂ©niĂšre portant sur la rĂ©vision de la loi Ă©lectorale. A lâissue de ce vote, le projet amendant cette loi a Ă©tĂ© adoptĂ©.
A quelques jours de lâĂ©lection prĂ©sidentielle, 34 dĂ©putĂ©s ont proposĂ© un projet amendant la Loi organique n°2014-16 du 26 mai 2014. Soumise au bureau de lâAssemblĂ©e des reprĂ©sentants du peuple (ARP) pour examen, cette proposition a fait lâobjet dâune plĂ©niĂšre.
A lâissue de cette plĂ©niĂšre, les dĂ©putĂ©s ont votĂ© Ă 116 voix pour, 12 contre et 8 abstentions.
La sĂ©ance plĂ©niĂšre, prĂ©sidĂ©e par Brahim Bouderbala a dĂ©marrĂ© vers 10h00. A lâentame, le prĂ©sident de lâARP a rappelĂ© que cette plĂ©niĂšre se tenait conformĂ©ment aux dispositions de lâarticle 71 de la constitution de 2022 et de lâarticle 77 du rĂšglement intĂ©rieur de lâARP.
Il a Ă©galement soulignĂ© que lâadoption de cette proposition de loi nĂ©cessitait 81 voix favorables sachant quâĂ lâouverture de la plĂ©niĂšre 140 dĂ©putĂ©s Ă©taient prĂ©sents. Sâen est suivi une longue sĂ©rie dâinterventions des dĂ©putĂ©s (durant plus de quatre heures) avant que lâARP ne procĂšde au vote.
En quoi consiste ce projet dâamendement ? Les dĂ©putĂ©s en question souhaitent ajouter un paragraphe dans lâarticle 46 disposant que les candidats souhaitant dĂ©poser des recours contre les dĂ©cisions de lâInstance supĂ©rieur indĂ©pendante pour les Ă©lections (ISIE) devront le faire dĂ©sormais auprĂšs de la Cour dâappel de Tunis et non plus auprĂšs du tribunal administratif comme câest le cas actuellement.
Les dĂ©putĂ©s Ă lâorigine de cette proposition estiment que « les dĂ©saccords et les diffĂ©rends dans les dĂ©cisions prises et les positions affichĂ©es de la part de l’ISIE et du Tribunal administratif prĂ©sagent d’Ă©ventuelles crises et d’un danger imminent menaçant le processus Ă©lectoral (âŠ) ». Toujours selon eux, lâintroduction de modifications Ă la loi relative aux Ă©lections et au rĂ©fĂ©rendum, vise Ă garantir l’unitĂ© du cadre judiciaire chargĂ© des litiges Ă©lectoraux.
Dans ce cas bien prĂ©cis, le Tribunal administratif, habilitĂ© Ă rĂ©gler les litiges Ă©lectoraux, est mis hors course au profit de la justice judiciaire. Dans le contexte des Ă©lections du 6 octobre, le conflit entre le TA et lâISIE, pourrait ainsi, selon les dĂ©putĂ©s, dĂ©boucher sur un blocage.

