Reporters sans frontières (RSF) en partenariat avec le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), lance du 1er au 15 août 2015, la campagne « La liberté de l’information ne tient qu’à un fil ». Cette campagne a pour but d’alerter l’opinion publique sur la fragilité de la liberté de la presse en Tunisie.
En effet, aujourd’hui, en Tunisie, la liberté de la presse et de l’information semble bien compromise.
Les agressions physiques et verbales vis à vis des journalistes sont monnaie courante. Il n’y a toujours pas de nouvelles certaines concernant la disparition de Sofiene Chourabi et Nadhir Ktari, depuis le 8 septembre 2014, en Libye. Il y a de plus en plus de poursuites judiciaires contre des journalistes pour leurs publications, la dernière en date étant celle de Mbraki Nourrerdine. Le projet de loi sur l’accès à l’information a été tout bonnement retiré.
La menace de la liberté de la presse met sérieusement en danger la démocratie et pourrait annoncer un retour de la dictature.
« Le fil, support essentiel du visuel de la campagne, n’a pas été choisi au hasard. Ce symbole est le signe de la chaîne qui lie tous les acteurs de l’information et au-delà, tous les Tunisiens. Son effilochement amènerait à la disparition progressive du droit d’informer et d’être informé, essentiel à toute démocratie ».
S.B