La Compagnie des Phosphates de Gafsa (CPG) démarre 2025 sur les chapeaux de roues. Sa production de phosphate commercial a grimpé à 825 000 tonnes au premier trimestre, soit une hausse de 18% par rapport à la même période l’an dernier (680 000 tonnes), selon les chiffres annoncés par son PDG, Abdelkader Amaïdi.
Ce rebond s’explique notamment par une meilleure performance des unités de production, grâce à des opérations de maintenance spécifiques sur les équipements et les laveries. Une stratégie qui semble porter ses fruits.
Cap sur 5,3 millions de tonnes en 2025
La CPG ne compte pas en rester là. Elle vise une production annuelle de 5,3 millions de tonnes de phosphate commercial d’ici fin 2025, contre 3,03 millions de tonnes en 2024. Un objectif ambitieux, soutenu par des investissements majeurs.
Dès 2026, l’entreprise prévoit de renouveler une partie de sa flotte d’extraction, grâce à un financement de 233 millions de dinars accordé par la Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement (BERD). Résultat attendu : 1,6 million de tonnes de capacité de production supplémentaire.
Nouveaux projets industriels et transition verte
La mise en service de la nouvelle laverie « Oum Lakhcheb 1 » est prévue pour 2027. Elle devrait générer 2,6 millions de tonnes supplémentaires, renforçant encore la montée en puissance de la CPG.
Parallèlement, la compagnie mise sur une gestion plus responsable de ses ressources en eau. Un système de filtration à haute pression sera installé à la laverie de Kef Eddour (coût : 20 MD), toujours avec l’appui de la BERD. L’objectif est clair : réutiliser 90% des eaux industrielles usées et soulager les nappes phréatiques. Ce dispositif sera progressivement étendu à toutes les laveries.
Dernier axe stratégique : l’énergie. La CPG prévoit l’installation d’une centrale photovoltaïque de 40 millions de dinars, dans le but d’atteindre l’autosuffisance électrique. Une étape clé vers une production plus durable et résiliente.