La consultation nationale a pris fin, hier dimanche 20 mars 2022, à minuit.
Au total, 534.915 participants ont pris part à la consultation et ont donné leur avis sur les différentes réformes que le président de la République avait annoncées le 13 décembre 2021.
Le nombre de participants hommes à cette consultation s’élève à 366.210, contre 168.705 femmes. La tranche d’âge entre 30 et 39 ans arrive en première position en termes de participation avec 25,6%, tandis que la catégorie des moins de 20 ans est dernière avec 2,3%.
Concernant les axes présentés dans la consultation (6 axes), l’enjeu politique arrive en tête avec 19,7%, tandis que l’axe culturel et éducatif arrive en queue de classement avec un taux de 15,3%. Les taux de participation aux autres axes sont comme suit : affaires économiques (17,2%), affaires sociales (16,5%), qualité de vie (15,5%) et développement durable (15,7%).
Le gouvernorat de Tunis arrive en tête en termes de taux participation avec 54.124 participants, tandis que le taux de participation le plus bas a été enregistré au gouvernorat de Tataouine avec 5051 participants. Quant à la participation des Tunisiens à l’étranger et leurs interactions avec la consultation, la France arrive en tête du classement avec 3340 participants.
Le président de la République, Kais Saied, a déclaré dans un discours prononcé à l’occasion de la fête de l’indépendance, que cette consultation représente le premier épisode du dialogue national et qu’il s’agit d’une consultation réussie « malgré toutes les tentatives et obstacles visant à décourager les citoyens d’exprimer sa volonté ».
Il a rappelé les étapes à venir, notamment le référendum du 25 juillet prochain, suivi d’élections le 17 décembre 2022.
Cette consultation sera suivie d’un processus de synthèse des différents avis de ses participants afin de concrétiser les propositions exprimées dans des textes juridiques par une commission, selon ce qu’a déclaré le chef de l’État.
Aux dires de nombreux observateurs de la question politique, cette consultation n’a pas reçu une large adhésion des citoyens comme on l’attendait, d’autant qu’elle servira de base aux réformes politiques et constitutionnelles à mettre en œuvre.
Rappelons que lors de son entretien mercredi soir 17 mars avec la cheffe du gouvernement, le président de la République a expliqué cette réticence par les « obstacles créés par certains qui cherchent à contrecarrer cette initiative ».
« Ces parties redoutent l’émergence de la véritable volonté populaire qui incarne la réalité des aspirations du peuple à un avenir qui rompe enfin avec le passé et crée une nouvelle histoire pour la Tunisie’, ajoutait-il.