Depuis des années, médecins, pharmaciens, dentistes, etc… menacent à chaque fois de rompre avec la Caisse Nationale d’Assurances Maladies (CNAM) lorsque la date buttoir du renouvellement de la convention sectorielle arrive à échéance.
Comme chaque année, les pharmaciens médiatisent leurs revendications et comme chaque année, la convention avec la CNAM est renouvelée à moins qu’ils ne décident de prolonger le bras de fer au-delà des délais.
Hier sur les ondes de Mosaique fm, la secrétaire générale du Syndicat des pharmacies privées, Molka Moudir, a expliqué les raisons de leurs différends avec la CNAM, soulignant que les pharmacies privées font face à de nombreux problèmes avec la CNAM et que plusieurs clauses sont violées et ne sont pas appliquées par la caisse, insistant que le non-respect des délais convenus de paiement.
Elle a révélé que plusieurs pharmacies privées risquent la faillite, en raison de leur incapacité à supporter les retards dans le versement des créances par la CNAM. Et c’est principalement ce qui motive le Syndicat tunisien des propriétaires de pharmacies privées de ne pas renouveler la convention sectorielle avec la CNAM, qui arrivera à échéance le 31 décembre 2024.
Cette convention sectorielle renouvelée annuellement, fait à chaque fois l’objet de négociations. Elle est reconduite à chaque fois même si cette année les pharmaciens privés exigent un engagement de la CNAM à appliquer les clauses de la convention, à régler les créances des pharmacies et à adopter la numérisation des transactions.
A moins d’un miracle, la convention sera renouvelée même si les relations entre les professions médicales et la CNAM ont toujours été tendues. Depuis 2008, les professions médicales annoncent sans cesse la suspension de tous les accords conclus avec la CNAM en raison du « du manque de sérieux de la part des autorités de tutelle lors des négociations et de la révision des accords sectoriels ».
Les différents corps médicaux pointent toujours le même problème : le retard dans le remboursement des praticiens (médecins, pharmaciens et biologistes, etc.) conventionnés, la CNAM se dérobant à chaque fois à toutes discussions et ce depuis des années.
Parions que les différentes conventions sectorielles seront renouvelées avec la CNMA, mais à quel prix ?