Des membres du bureau exécutif actuel de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) ont proposé d’avancer la tenue du congrès national à janvier 2026, dans l’objectif de mettre fin à la crise qui secoue l’organisation syndicale.
Une crise profonde depuis décembre 2024
La crise a éclaté le 14 décembre 2024, lorsque cinq membres du bureau exécutif de l’UGTT, à savoir Anouar Ben Kaddour, Tahar Mezzi, Slaheddine Selmi, Othman Jallouli et Monem Amira, ont annoncé, à l’issue d’une réunion syndicale, leur intention de débuter un sit-in ouvert à partir du 25 décembre. Ces derniers protestaient contre ce qu’ils qualifiaient de dégradation de la situation interne de l’organisation et réclamaient d’avancer le congrès national de 2027 à 2025.
Des négociations en cours pour un compromis
Dans un climat marqué par des tensions, plusieurs réunions ont eu lieu entre les membres du bureau exécutif pour trouver une issue à cette crise. Selon Anouar Ben Kaddour, secrétaire général adjoint de l’UGTT, des signes d’ouverture et une volonté de préserver la cohésion de l’organisation sont apparus lors de ces discussions.
Depuis lundi, les négociations se sont intensifiées, impliquant huit membres du bureau exécutif, répartis en deux groupes : quatre membres favorables à la poursuite des travaux du conseil national de septembre 2024, et quatre autres membres représentant des sensibilités différentes au sein de l’exécutif. Ce format de dialogue (4+4) vise à parvenir à une solution consensuelle.
Vers un congrès avancé à janvier 2026 ?
Anouar Ben Kaddour a affirmé, dans une déclaration à l’agence TAP, que bien que la tenue d’un congrès dès le premier trimestre 2025 soit jugée impossible par certains membres, un compromis semble se dessiner. Plusieurs représentants des unions régionales et des fédérations professionnelles ont proposé d’organiser le congrès avant la fin du premier semestre 2025. Cependant, une nouvelle proposition émerge, celle d’un congrès en janvier 2026, marquant un effort de conciliation entre les différentes parties.
Un espoir de sortie de crise
Anouar Ben Kaddour s’est dit optimiste quant à l’issue des discussions en cours. « Nous espérons parvenir à un accord final qui mettra un terme à cette crise sans précédent au sein de la centrale syndicale », a-t-il déclaré. La proposition d’un congrès avancé à 2026 pourrait bien constituer un compromis acceptable pour toutes les parties, tout en préservant l’unité et la stabilité de l’UGTT.
L’issue des négociations reste cruciale pour l’avenir de l’organisation syndicale, acteur clé du paysage socio-économique tunisien.