Interviewé sur la chaîne El Hiwar Ettounsi, dans la soirée de ce vendredi 18 juin, le secrétaire général de l’UGTT, Noureddine Tabboubi a évoqué la crise politique en Tunisie et notamment la teneur de l’entretien qu’il a eu avec le président de la République Kais Saied, il y a une semaine.
Noureddine Tabboubi a révélé que le Chef de l’Etat a l’intention de demander le retour à la constitution de 1959, d’y introduire quelques modification, et de la proposer à un référendum.
Comme il a exprimé son intention de demander un changement du système politique et du système électoral. Des propos qui convergent vers ceux de la réunion du 15 juin entre Kais Saied, le chef du gouvernement actuel, Hichem Mechichi ainsi que les anciens, Ali Laarayedh, Elyes Fakhfakh et Youssef Chahed.
Une réunion axée sur l’organisation d’un dialogue national et les moyens permettant de sortir de la crise politique, économique et sociale.
Lors de cette rencontre, Kais Saied a évoqué la nécessité d’effectuer des réformes politiques touchant le Code électoral et certains articles de la Constitution. Selon lui, le système actuel a montré ses limites en menant à de nombreux blocages.
Il a d’ailleurs appelé Ali Laarayedh, Elyes Fakhfakh et Youssef Chahed à réfléchir à des réformes profondes du système politique, estimant que la Constitution actuelle est verrouillée et ne permet pas de gouverner sans calculs politiques.
Mardi, Kais Saied s’est déclaré en faveur d’un dialogue, considérant toutefois qu’il ne s’agira pas d’un dialogue national comme les précédents.
« Le dialogue ne peut être abordé de la même manière que les anciens dialogues. Les vrais patriotes n’organisent pas de réunions à l’étranger en vue de trouver un moyen pour écarter le président de la République même en l’assassinant », avait lancé Kais Saied.
Jeudi, en marge d’une réunion du comité administratif de l’UGTT, Noureddine Taboubi a appelé le Chef de l’Etat à lancer l’initiative de dialogue qui est toujours entre ses mains et à jouer son rôle et assumer ses responsabilités et a également, demandé l’organisation d’élections anticipées si la crise persiste.
Hier soir, Noureddine Taboubi, a également révélé que Kais Said s’était dit disposé à changer les quatre ministres contestés avant de se rétracter et réclamer la démission de Hichem Mechichi et de son gouvernement.