Condamnées pour des contenus jugés contraires aux bonnes mœurs, sept créateurs de contenu ont fait l’objet de nouvelles plaidoiries en appel, qui ont démarré, hier mercredi 22 janvier 2025.
La chambre criminelle près la Cour d’appel de Tunis doit examiner de nouveau ces affaires avec de nouvelles plaidoiries, comme si le jugement de première instance n’avait jamais été rendu.
Sept autres créateurs de contenu, qui ont comparu, hier, restent en prison. La chambre criminelle près la Cour d’appel de Tunis a décidé de refuser leur libération. Elle devrait se prononcer le 5 février prochain dans le cadre de leurs affaires respectives.
Pour rappel, la ministre de la Justice avait ordonné, fin octobre dernier, au ministère public de prendre les mesures juridiques nécessaires pour contrer certaines pratiques. Des enquêtes pénales avaient été ouvertes à l’encontre de toute personne produisant, diffusant ou publiant des contenus portant atteinte aux valeurs morales.
A cette occasion, plus d’une dizaine de créateurs de contenu actifs sur les réseaux sociaux avaient été arrêtés. Ils faisaient face à des accusations liées au harcèlement, à l’exhibitionnisme délibéré, à l’atteinte aux bonnes mœurs, au trouble à l’ordre public, à l’incitation explicite à la débauche, notamment envers des mineurs, et à l’utilisation abusive des réseaux de communication publics pour nuire à autrui.
Les peines prononcées vont jusqu’à cinq ans de prison pour certains créateurs et créatrices de contenu. Cette décision avait suscité de vives réactions sur les réseaux sociaux, divisant les internautes entre partisans et opposants à ces verdicts.
Le 27 octobre 2024 le ministère de la Justice avait annoncé des mesures pour lutter contre les contenus immoraux sur TikTok et Instagram. Plusieurs créateurs de contenu avaient été arrêtés et poursuivis et onze ont été condamnés dont quatre ont écopé d’une peine de cinq ans de prison.