Houssem Hamdi est un globetrotteur. Il adore explorer le monde. Il a déjà visité plus d’une quarantaine de pays. Voyager, c’est sa passion, sa joie de vivre.
Il y a quelques mois, ça s’est soudainement arrêté. ça a commencé en septembre dernier quand des policiers sont venus faire une enquête de voisinage sur lui.
Étonné, Houssem a décidé d’en avoir le cœur net et s’est rendu au poste de police le plus proche pour avoir des explications. On lui a dit que c’était une procédure normale et que vu le contexte actuel, les autorités se devaient de faire quelques vérifications. Il est reparti rassuré. Sauf que le 18 octobre, alors qu’il devait se rendre en Égypte dans le cadre de son travail, on l’empêche de passer et on lui fait subir un interrogatoire en règle.
« On m’a demandé si je priais ou pas et pourquoi je voyageais autant, ce que j’ai été faire lors de tel ou tel voyage. »
D’après le genre de questions qu’on lui pose, Houssem comprend qu’il est soupçonné de faire partie d’un réseau de terrorisme. Les policiers ont l’air tellement sûrs d’eux qu’il pense qu’il doit y avoir quelque part, un terroriste qui porte les mêmes noms et prénoms que lui. Au bout de 10h, on le relâche. Bien sûr, il a raté son vol…
Le lendemain il a pris un autre vol sans encombres. Mais à son retour, rebelote. Il se fait à nouveau interroger pendant des heures.
Et cela n’arrive pas uniquement quand il voyage. Quelques semaines plus tard, il décide d’aller faire de la plongée avec ses amis à Sousse. Lors d’un banal contrôle de papiers, les policiers, encore une fois décident de l’embarquer pour l’interroger. On lui explique qu’il est désormais fiché et qu’il doit dorénavant prévenir les autorités de ses déplacements à l’intérieur du pays.
« J’ai du aller à Béjà clandestinement pour rendre visite à mes parents. Même lors d’un banal contrôle d’identité dans les louages, je suis systématiquement débarqué pour être interrogé. »
Aujourd’hui, Houssem est désespéré. Il ne comprend pas qu’on mette tellement de temps à réparer cette erreur « d’identification ». Il devait se rendre au Kenya, pour planter le drapeau tunisien au sommet du Kilimandjaro. On vient de lui interdire de quitter le territoire.
S.B