Lors d’une interview accordée, ce mardi 7 juillet 2015, le chef du gouvernement, Habib Essid s’est voulu rassurant.
Il a expliqué que la décision de décréter l’état d’urgence a été prise suite à de longues discussions qui ont commencé dès le lendemain de l’attaque de Sousse et que c’est la solution la plus adaptée à la situation actuelle.
Il a insisté sur le fait que loin d’être un moyen d’opprimer les citoyens ou d’empêcher les grèves et les manifs, elle est là pour les protéger et aider les forces de l’ordre dans leur lutte contre le terrorisme.
Le chef du gouvernement a ajouté que la Tunisie dispose des moyens nécessaires pour vaincre le terrorisme et que « L’Etat ne s’effondrera pas », petit clin d’œil au discours de Béji Caïd Essebsi.
A la question de ce que le gouvernement comptait faire pour sécuriser les centaines de kilomètres de frontières avec la Libye vu le contexte tendu de la situation actuelle, Habib Essid a reconnu que mettre en place les murs «électroniques» coûterait autour de 150 millions de dinars et que le seul moyen d’arriver à le faire ce serait dans le cadre d’une coopération avec d’autres pays.
Habib Essid a aussi laissé entendre qu’il était possible qu’on fasse appel à des anciens de l’appareil sécuritaire avec plus d’expérience, y compris ceux du temps de Ben Ali, sans pour autant donner de noms.
Concernant l’affaire du limogeage de Mohamed Ali Laroui, le chef du gouvernement a tenu à préciser qu’il n’a pas été a écarté du ministère, il a juste été démis de ses fonctions de porte-parole et que cette mesure n’a rien à voir avec l’attentat terroriste de Sousse.
Afef Toumi