Le remaniement ministériel effectué par le chef du gouvernement Youssef Chahed, est le dixième du genre depuis le 14 Janvier 2011.
Trois remaniements ont eu lieu avant les élections du 23 octobre 2011, trois sous la coalition de la Troïka rassemblant les partis « Ennahdha », le « Congrès pour la République » et « Ettakatol », ainsi que trois depuis les élections du 26 octobre 2014.
Concernant la composition partisane de ce nouveau gouvernement, six des treize portefeuilles qui ont changé de main dans le nouveau gouvernement dirigé par Youssef Chahed ont été confiés à des partisans du parti « Nidaa Tounes » , tandis que le mouvement islamiste « Ennahdha » en garde trois, note le porte-parole de la présidence de la République, Ridha Bouguezzi.
« Un gouvernement de guerre »
Ce gouvernement Chahed II a d’ores et déjà été baptisé comme étant un « un gouvernement de guerre » contre le terrorisme, la corruption, le chômage et les disparités régionales. C’est ce qu’a déclaré le chef du gouvernement, Youssef Chahed, lors de l’annonce, hier, de la nouvelle équipe gouvernementale.
Une nouvelle équipe qui prend le relais sur la base du degré de réalisation des objectifs du Document de Carthage, lancé par le président de la République.
Youssef Chahed a, par ailleurs, fait remarquer que les principaux axes du programme économique et social du gouvernement d’union nationale à l’horizon de 2020 ont été fixés lors d’une réunion, mardi, avec les signataires du Document de Carthage.
“Ce programme a été élaboré en adoptant une stratégie participative”, a-t-il précisé. Selon le chef du gouvernement, la décision d’effectuer un remaniement ministériel partiel a été prise en application aux dispositions des articles 89 et 92 de la Constitution et après concertation avec le président de la République.
Un gouvernement de réformes
Mais ce remaniement, ayant touché notamment les postes clés des finances, de la défense et de l’intérieur a désormais une connotation « nidaiste » avec Ridha Chalghoum, ancien ministre des Finances, proche de Nidaa Tounes ; avec Lotfi Braham, nouveau ministre de l’Intérieur, également proche de Nidaa Tounes.
Youssef Chahed devrait maintenant avoir plus de latitude pour engager des réformes salariales, pour réformer la fonction publique et le système de retraite mais aussi pour redresser les finances publiques via un « plan de relance économique ».
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