Le Parquet auprès du Tribunal de Première Instance de Tunis a décidé, ce mercredi 4 mai 2022 de confier à la cellule nationale la recherche dans les crimes de terrorisme et dans les crimes portant atteinte à l’intégrité du territoire national, une enquête quant au contenu des enregistrements sonores diffusés sur réseaux sociaux, attribué à l’ancienne cheffe du cabinet présidentiel, Nadia Akacha.
Le Parquet près ladite juridiction a pris cette décision au vu du contenu des fuites précitées, et des réactions qui en ont découlé et dans le but d’en vérifier l’authenticité, les circonstances et le contenu.
Le ministère public a accédé au contenu de ces enregistrements audio jusqu’aujourd’hui, et que les enquêtes sont toujours en cours, a-t-on également indiqué.
L’ancienne cheffe du cabinet présidentiel Nadia Akacha, actuellement au cœur d’une polémique sur des conversations fuitées qui lui seraient attribuées, a de nouveau réagi après son démenti d’hier.
Nadia Akacha a publié un message sur sa page Facebook, dans lequel elle souligne notamment qu’elle n’est intéressée par aucun poste politique et qu’elle n’a aucune ambition d’occuper une fonction politique.
« J’ai été honorée de servir mon pays pendant deux ans. J’ai essayé de réformer et d’avancer (…) j’ai commis des erreurs parce que je ne connaissais pas l’étendue de la dégénérescence de certains et l’ingratitude qui prévaut dans le monde politique », dit-elle.
« Je n’ai absolument rien à voir avec les pages qui parlent en mon nom (…) qui diffament, insultent et calomnient l’honneur des gens (…) précise-t-elle.
Dans ces enregistrements on entend la personne présentée comme étant Nadia Akacha évoquer l’état de santé du président de la République mais aussi son état psychologique.
Un décret présidentiel mettant fin à la mission de Nadia Akacha à la tête du du cabinet présidentiel a été publié au Journal officiel de la République tunisienne (JORT), en date du 24 janvier 2022.
Connue comme étant la personnalité la plus proche du président de la République, Nadia Akacha avait démissionné de son poste, expliquant sa décision par des divergences profondes relatives à cette responsabilité.