Tout comme le terrorisme ou la fragilité économique, la déscolarisation représente une véritable menace pour les générations à venir. Environ un million d’enfants tunisiens ont quitté les bancs des écoles ces 10 dernières années…
Le président de l’Association tunisienne pour la défense des droits de l’enfant, Moez Cherif, a estimé qu’il existe un décalage entre la législation en faveur des enfants et les politiques éducatives mises en place.
Selon lui, le système éducatif tunisien ne contribue pas à améliorer les compétences de l’élève de manière efficace et souhaitable, ce qui conduit à la perturbation de sa future intégration dans le marché du travail.
Il a souligné que la Tunisie a connu depuis la révolution le départ d’environ un million d’élèves du système éducatif, critiquant l’absence de statistiques officielles sur le sort de ces départs.
« Certains de ces élèves ont rejoint des centres de formation professionnelle, mais un grand nombre d’entre eux se sont intégrés dans le cycle économique ou ont été soumis à divers types d’exploitation », ajoute Cherif à l’agence TAP.
Et d’expliquer que l’élève souffre du système d’évaluation se basant sur la moyenne générale (de 1 à 20), considérant qu’il s’agit d’un système qui pousse à de nombreuses familles de recourir à des cours de rattrapage, et qui contribue à la détérioration des compétences et des connaissances de l’élève.