Plusieurs peines de prison lourdes ont été prononcées dans le cadre de l’affaire dite de « complot contre la sûreté de l’État ». Des figures politiques, des avocats et des hommes d’affaires figurent parmi les accusés.
Le membre de l’équipe de défense des détenus dans cette affaire, l’avocat Abdessatar Massoudi, a fait savoir ce samedi les détails des verdicts rendus dans cette affaire, confirmant sur sa page Facebook, que le verdict rendu dans cette affaire avait conduit à des peines de prison sévères.
L’homme d’affaires Kamel Letaief a été condamné à 66 ans de prison, et l’activiste politique Khayem Turki à 48 ans. Selon Massoudi, des peines de 18 ans de prison ont également été infligées à Issam Chebbi, Ridha Belhaj, Ghazi Chaouachi, Jawhar Ben Mbarek et Chayma Issa (en liberté).
Il convient de noter que les verdicts prononcés ce samedi dans l’affaire de complot contre la sûreté de l’État ont varié entre 13 et 66 ans de prison pour les accusés.
Le premier substitut du procureur de la République auprès du Pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme a précisé, ce samedi 19 avril 2025, que les jugements concernant les accusés en fuite avaient été accompagnés d’une exécution immédiate.
Selon les informations fournies à l’agence TAP, la chambre criminelle spécialisée dans les affaires de terrorisme a rendu son verdict tard dans la nuit. L’enquête a impliqué plusieurs accusés, certains détenus, d’autres toujours en fuite. Le dossier de complot avait été ouvert en février 2023, impliquant près de 40 personnalités.
Les accusations portées contre les prévenus incluent complot contre la sûreté intérieure et extérieure de l’État, création d’un groupe terroriste, adhésion à ce groupe, ainsi que tentatives de déstabilisation de l’État, y compris des actes violents visant à inciter à la guerre civile, perturber l’ordre public, et menacer la sécurité nationale.
Il est à noter que la troisième audience de cette affaire s’est tenue vendredi, dans un climat de tension, suite à l’interdiction des médias de couvrir les détails du procès.
Devant le tribunal, des protestations ont eu lieu. Les familles des détenus politiques ont organisé un rassemblement pour demander leur libération et exiger l’accès à la salle d’audience.