Le Fonds monétaire international (FMI) a finalement débloqué, hier mercredi 29 janvier 2014, 506 millions de dollars (824 millions de dinars) de prêt en faveur de la Tunisie et qui étaient jusqu’ici suspendus en raison de l’instabilité politique dans le pays.
C’est ce qu’a annoncé le conseil d’administration du FMI, dans un communiqué, indiquant avoir donné son feu vert à ce versement, dans le cadre du plan d’aide de 1,7 milliard de dollars accordé en juin dernier à la Tunisie pour la soutenir dans sa transition politique.
Le décaissement de ce prêt destiné à clôturer les comptes de 2013 doit se faire le 31 janvier, selon le gouverneur de la Banque Centrale, Chedly Ayari, à «un taux d’intérêt de 1.17%» précisant toutefois sur les ondes d’Express FM que malgré le déblocage de ce crédit du FMI, «la situation demeure toujours fragile bien que la Tunisie soit entrée dans une zone positive».
La formation du gouvernement de Mehdi Jomâa et l’adoption de la Constitution, ont plaidé en faveur de la Tunisie dans la mesure où l’instabilité qui prévalait avait repoussé les versements des tranches de crédit et suspendu lesdits versements prévus en septembre et décembre.
L’annonce du FMI est intervenue le jour de l’investiture du nouveau gouvernement, point d’orgue du déblocage des fonds, sachant que le FMI avait lié ce blocage aux risques menaçant l’économie tunisienne, à la lenteur du processus politique, à la grogne sociale et aux dissensions clairement affichées entre les différents acteurs politiques.
Ce déblocage va également ouvrir la voie à d’autres crédits, selon Chedly Ayari puisque l’Union Européenne attend le feu vert pour accorder à la Tunisie un prêt de 250 millions d’euros.