Le gouvernement prévoit la construction de 5000 logements sociaux en 2025, avec un budget estimé à 450 millions de dinars (MD). Cette initiative s’inscrit dans la stratégie nationale visant à renforcer l’offre de logements accessibles aux citoyens à faible revenu, a annoncé lundi 17 février Sara Zaafrani Zenzri, ministre de l’Équipement et de l’Habitat.
Lors d’une rencontre consacrée à la présentation des résultats de la première phase de l’étude « Révision de la stratégie nationale de l’habitat », la ministre a rappelé que le programme spécifique pour le logement social vise à éradiquer 10.000 logements rudimentaires pour les remplacer par des habitations décentes. À ce jour, 7353 logements ont déjà été livrés aux bénéficiaires, en plus de 13.400 logements sociaux et lots distribués.
En parallèle, 4122 logements ont été achevés et remis dans le cadre de ce programme, a-t-elle précisé. Toutefois, elle a insisté sur la nécessité d’adapter la stratégie nationale de l’habitat aux défis actuels, notamment la rareté des terrains constructibles et la flambée des prix des logements destinés à la vente ou à la location.
Face à ces enjeux, la ministre a plaidé pour l’élaboration d’une nouvelle stratégie visant à renforcer l’offre foncière dans les zones urbaines, réduire les coûts de construction pour favoriser l’accessibilité au logement et développer de nouveaux mécanismes de financement pour faciliter l’acquisition de logements.
Cette stratégie inclut également une réforme du cadre législatif encadrant le secteur, avec une révision des lois relatives à la construction, la propriété immobilière et le financement du logement. Une nouvelle loi est également en préparation pour réglementer la rénovation urbaine, l’aménagement des quartiers et les interventions dans les vieilles villes.
De son côté, Nejib Snoussi, directeur général de l’Habitat au ministère de l’Équipement, a souligné la nécessité d’identifier les obstacles entravant l’exécution des programmes en cours. Parmi les principales difficultés, la prolifération des constructions anarchiques, le faible rendement des acteurs publics et privés et un système de financement inadapté.