La Caisse des dépôts et consignations ou CDC est un établissement public fondé en 2011, il a pour mission principale la gestion des fonds d’épargne et le financement des PME, elle est supposée être le bras financier de l’Etat en matière d’investissement.
Publié récemment, le rapport de la Cour des Comptes a fait état de plusieurs dysfonctionnements au sein de cette Caisse. Au fait, la Cour des Comptes épingle de nombreuses situations de conflits d’intérêts et de mauvaise gestion, l’enjeu financier étant énorme.
Si la CDC est chargée d’investir ou de participer à des investissements, directement ou indirectement et dans le cadre de partenariats publics ou privés, dans tous les secteurs économiques à caractère stratégique, dont les infrastructures, la Cour des Comptes accuse en effet de nombreux cas de conflits d’intérêts.
On fait état d’un « manque de bonne gestion dans les cas de conflit d’intérêts, ce qui a engendré la signature de 8 contrats, pour des opérations d’investissement d’un montant de 82 millions de dinars (MD), avec des entreprises en relation avec l’un des membres de la commission de contrôle de la CDC », rapporte l’agence TAP.
Ce même membre avait démissionné de l’Instance, le 4 juillet 2016, précise le rapport de la Cour des Comptes. En dépit de sa démission, la même personne a été présente lors des réunions de la commission, pour approuver les dossiers de financement concernant les sociétés avec lesquelles il avait des liens.
La Cour des Comptes a aussi fait état du non respect des règles et ratios de la gestion prudentielle. Elle évoque l’approbation par la CDC, de 8 opérations d’investissement d’une valeur de 56 MD, dans des proportions allant de 23% (Technopôle de Sidi Thabet) et 100% (Projet de la société tunisienne d’équipement hydraulique) alors que les engagement de la Caisse ne doivent pas dépasser les 20 % de la valeur globale de l’investissement, avec la possibilité de relever cette participation à 40%.