La Chambre criminelle spécialisée dans les affaires terroristes du Tribunal de première instance de Tunis a décidé, mardi 4 mars, de reporter au 11 avril l’examen du dossier relatif au complot contre la sûreté de l’État.
Toutes les demandes de mise en liberté présentées par les accusés ont également été rejetées, selon l’Agence Tunis Afrique Presse.
L’audience, qui a suscité un large intérêt médiatique, s’est déroulée en présence de plusieurs figures politiques, avocats et hommes d’affaires poursuivis dans cette affaire. Les accusés détenus ont comparu à distance, une mesure vivement contestée par la défense, tandis que d’autres prévenus ont assisté au procès en liberté.
Les avocats des accusés ont insisté sur la nécessité d’une comparution physique de leurs clients, estimant que leur procès à distance portait atteinte à leurs droits de défense. Malgré ces objections, le tribunal a maintenu son choix procédural et refusé toute remise en liberté, prolongeant ainsi la détention des concernés jusqu’à la prochaine audience.
L’affaire implique près de 40 accusés, dont plusieurs personnalités politiques et économiques. Parmi eux figurent l’ex-secrétaire général du Courant Démocratique, Ghazi Chaouachi, les dirigeants de la coalition Al-Khalas, Jawhar Ben Mbarek, Rida Belhaj et Issam Chebbi, ainsi que l’ancien dirigeant du mouvement Ennahdha, Abdelhamid Jelassi. Sont également concernés l’ex-ministre de la Justice et dirigeant d’Ennahdha, Noureddine Bhiri, ainsi que les hommes d’affaires Kamel Latif et Khyam Turki.