Malgré l’augmentation, du quota d’importation des voitures populaires pour les concessionnaires, il reste insuffisant pour satisfaire la demande du marché. Le succès des voitures populaires impose un délai d’attente de cinq ans en moyenne pour acquérir son véhicule.
Avec l’inflation et le prix exorbitant des voitures en Tunisie, les Tunisiens se rabattent logiquement sur les voitures populaires dont les prix restent à leur portée. Sauf que cette situation conduit à un goulot d’étranglement.
En effet, la demande sur la voiture populaire dépasse très largement l’offre bien que l’Etat ait procédé récemment à l’augmentation du quota d’importation des voitures populaires pour les concessionnaires agréés. Ce quota est passé de 1000 voitures populaires à 1250 annuellement pour chaque concessionnaire.
A ce sujet, Mehdi Mahjoub, membre du bureau exécutif de la Chambre syndicale des concessionnaires automobiles, a donné les raisons de cette forte demande alors que les prix explosent.
Mehdi Mahjoub a expliqué, ce lundi 30 janvier 2024 sur les ondes de Jawhara fm, que la voiture populaire est restée la seule alternative pour les Tunisiens confrontés à une hausse vertigineuse des prix des voitures sachant qu’une voiture populaire coûte aujourd’hui entre 27 et 35 mille dinars.
Un prix, qui, selon lui, pousse les Tunisiens à opter pour la voiture populaire d’où les longues listes d’attente auprès des concessionnaires. Et pour cause, il révèle que le délai d’attente est de cinq ans en moyenne pour pouvoir faire l’acquisition d’une voiture populaire sachant que certains s’inscrivent chez plusieurs concessionnaires à la fois.
Prix plafond
Les prix des voitures populaires varient entre 27 et 35 mille dinars, ce qui reste abordable par rapport à d’autres véhicules de même taille et dont les prix avoisinent les 50 voire 60 mille dinars. A ce sujet, Mehdi Mahjoub avait confirmé, il y a quelques jours que le prix des voitures populaires sera plafonné à 35 mille dinars.
Une décision prise en conformité avec la volonté du ministère du Commerce à fixer une limite aux prix des voitures populaires. Mehdi Mahjoub ajoute que « le prix de vente ne pourra pas dépasser cette limite et c’est au concessionnaire de trouver une solution pour baisser le prix du côté du constructeur.
Le quota de chaque concessionnaire augmenté
Rappelons qu’en concertation avec le ministère du Commerce il a été procédé à l’augmentation du quota d’importation des voitures populaires pour les concessionnaires agréés. Ce quota est passé de 1000 voitures populaires à 1250 annuellement pour chaque concessionnaire.
Ibrahim Dabbech, président de la Chambre nationale des constructeurs et des concessionnaires automobiles avait toutefois souligné, en décembre dernier que malgré cette augmentation, celle-ci ne répond pas à la demande du marché.
L’effritement du pouvoir d’achat étant ce qu’il est, le Tunisien n’a d’alternative que les voitures populaires étant donné que les autres types de véhicules sont hors de portée du citoyen lambda.
« Actuellement, 8000 voitures populaires sont écoulées annuellement sur le marché tunisien, mais même si le nombre passe à 10.000 cela reste insuffisant pour répondre à la demande », avait regretté Ibrahim Dabbech sachant que la demande très forte, estimant le nombre d’inscrits sur les listes entre 150.000 et 200.000, ce qui demande de longs délais d’attente.