La Loi n° 2024-44 du 12 aoĂ»t 2024, portant sur l’organisation des congĂ©s de maternitĂ© et de paternitĂ© dans la fonction publique ainsi que dans les secteurs public et privĂ©, a Ă©tĂ© publiĂ©e dans le dernier Journal Officiel de la RĂ©publique Tunisienne (JORT).
Le 31 juillet 2024, l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) a adopté ce projet de loi avec 111 voix en faveur, 4 abstentions et 1 voix contre.
Cette loi introduit plusieurs nouvelles dispositions, dont la crĂ©ation d’un congĂ© prĂ©natal, l’allongement du congĂ© de maternitĂ© Ă trois mois, l’instauration d’un congĂ© de maternitĂ© pour les mères ayant accouchĂ© d’un enfant mort-nĂ©, l’augmentation du congĂ© de paternitĂ©, la suppression du congĂ© postnatal dans le secteur privĂ© et l’extension du repos d’allaitement.
Les dispositions de cette loi s’appliquent Ă tous les agents de la fonction publique et du secteur public affiliĂ©s Ă la Caisse nationale de retraite et de prĂ©voyance sociale, ainsi qu’aux salariĂ©s et non-salariĂ©s du secteur privĂ© affiliĂ©s et dĂ©clarĂ©s Ă la Caisse nationale de sĂ©curitĂ© sociale.
La loi stipule que la mère a droit, sur présentation d’un certificat médical indiquant la date prévue de l’accouchement, à un congé prénatal d’une durée maximale de quinze (15) jours durant le dernier mois de grossesse, rémunéré à plein traitement pour les agents de la fonction publique et du secteur public, et assorti d’une indemnité pour le secteur privé.
La mère bénéficie également d’un congé postnatal de trois mois, sur présentation d’un certificat médical indiquant la date de l’accouchement, rémunéré à plein traitement pour les agents de la fonction publique et du secteur public, et assorti d’une indemnité pour le secteur privé.
Ce congé est automatiquement prolongé à quatre mois en cas de naissances multiples, de handicap de l’enfant, de naissance prématurée ou de malformations congénitales nécessitant des soins médicaux, sous réserve de présentation d’un rapport médical justificatif dans les trois mois suivant l’accouchement.
En cas d’accouchement d’un enfant mort-nĂ©, la mère bĂ©nĂ©ficie d’un congĂ© postnatal d’un mois, rĂ©munĂ©rĂ© Ă plein traitement pour les agents de la fonction publique et du secteur public, et assorti d’une indemnitĂ© pour le secteur privĂ©, sur prĂ©sentation d’un rapport mĂ©dical. Ce congĂ© postnatal est cumulable avec le congĂ© annuel de repos.
Enfin, pour une mère n’ayant pas bĂ©nĂ©ficiĂ© d’un congĂ© d’accouchement, un congĂ© d’allaitement de neuf mois est accordĂ© Ă compter de la reprise du travail, conformĂ©ment aux dispositions de cette loi. Cette loi interdit Ă©galement toute sanction ou licenciement d’une femme pendant sa grossesse, durant les congĂ©s prĂ©vus, ou en lien avec l’accouchement ou l’allaitement.
