En Tunisie, le paysage des moyens de paiement évolue rapidement, marqué par une transition vers des solutions plus modernes et numériques. L’une des options envisagées pour remplacer les chèques, confrontés à une nouvelle réglementation restrictive, est le système « Buy Now, Pay Later » (BNPL). Ce dispositif est déjà populaire dans plusieurs pays.
En effet, la récente mise en place d’une procédure plus stricte pour l’émission et l’utilisation des chèques a suscité des débats au sein des milieux économiques. Ces mesures visent principalement à réduire les incidents de chèques sans provision et à renforcer la sécurité financière.
Cependant, elles risquent de compliquer l’accès aux paiements différés, en particulier pour les petites et moyennes entreprises (PME) et les consommateurs modestes. Dans ce contexte, le BNPL apparaît comme une solution innovante.
Le directeur général de Tunisie Monétique, Bilel Darnaoui a confirmé, dans des déclarations médiatiques, cette information laissant croire que ce genre de services reste envisageable pour réduire l’impact de la nouvelle loi relative aux chèques.
Qu’est-ce que le BNPL ?
Le système BNPL permet aux consommateurs d’acheter des biens ou des services immédiatement tout en échelonnant les paiements sur une période définie, généralement sans intérêts ni frais, à condition de respecter les délais. Intégré à des plateformes numériques ou à des applications mobiles, ce mécanisme favorise la transparence et la commodité. Il est déjà largement adopté dans des régions comme l’Europe et l’Amérique du Nord, avec des entreprises comme Klarna, Afterpay et Affirm en tête du marché.
Toutefois, l’introduction du BNPL en Tunisie soulève des questions. Quels seront les mécanismes pour protéger les consommateurs contre l’endettement excessif ? Les commerçants seront-ils prêts à adopter ce nouveau mode de paiement ? Enfin, les infrastructures numériques du pays sont-elles suffisamment développées pour soutenir cette transition ?