La députée de Sfax, Fatma Mseddi, a annoncé sa démission de la Commission des droits et libertés de l’Assemblée des représentants du peuple, dénonçant le blocage de sa proposition de loi sur les associations et le manque d’efficacité des travaux parlementaires.
C’est un geste fort et symbolique qu’a posé ce lundi la députée Fatma Mseddi, en adressant une lettre de démission à la présidence de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP).
L’élue de Sfax se retire officiellement de la Commission des droits et libertés, évoquant un climat d’inaction et un déficit de volonté politique autour d’un dossier qu’elle juge stratégique : la réforme du secteur associatif.
Dans sa lettre adressée au président de l’ARP, Mseddi pointe du doigt le blocage persistant de l’examen de sa proposition de loi, déposée depuis octobre 2023, et visant à encadrer davantage le fonctionnement des associations.
Une réforme qu’elle considère essentielle pour protéger la sécurité nationale et restaurer la transparence dans ce secteur. Selon elle, l’inaction de la commission et l’absence de débat sérieux ont sapé la dynamique nécessaire à toute réforme d’envergure.
« Je choisis de me retirer pour préserver la clarté de mes positions et m’engager dans des espaces parlementaires plus efficaces », écrit-elle, dénonçant l’inertie actuelle de la commission et la paralysie de ses travaux, qui compromettraient son rôle de veille législative et de contrôle.
Cette démission intervient alors que le débat autour de la régulation des associations revient régulièrement sur le devant de la scène politique, dans un contexte de suspicion croissante à l’égard de certains financements étrangers ou activités jugées opaques.
Connue pour ses prises de position tranchées, Fatma Mseddi appelle, à travers ce geste, à une révision urgente du fonctionnement des commissions parlementaires, et à un retour à une culture de débat productif au sein de l’ARP.