La pression ne cesse d’augmenter sur les hôpitaux et les services de réanimation publics. Face à ce constat, certains pensent obligatoire de réquisitionner les cliniques privées.
En effet, plusieurs partis et organisations nationales ont appelé à la réquisition du secteur privé de la santé (cliniques, laboratoires et médecins de libre exercice) pour soutenir les efforts nationaux de lutte contre le coronavirus.
Dans une déclaration commune publiée samedi 17 octobre et citée par l’agence TAP, les signataires soulignent le besoin de nouveaux recrutements dans le secteur de la santé publique et de volontaires parmi les retraités.
Ils insistent, également, sur l’impératif de fournir aux hôpitaux les équipements nécessaires et de dédier les ressources du Fonds 18/18 au renforcement du secteur.
Sur un autre plan, les signataires de la déclaration exhortent les Tunisiens ainsi que toutes les forces nationales à faire pression sur le gouvernement pour améliorer le rendement et la capacité du secteur de la santé dans son combat contre la pandémie.
Ils y mettent l’accent sur la nécessité de prendre toutes les mesures qui s’imposent pour placer la vie des Tunisiens au dessus des intérêts des lobbies et des familles influentes en cette conjoncture délicate que vit le pays.
Hier, Faouzi Charfi secrétaire général de l’Union des médecins spécialistes libéraux (UMSL), a expliqué que les frais de traitement de la maladie de la Covid-19 couteraient au moins 45 mille dinars par patient dans les cliniques privées.
Faisant le calcul, il a affirmé que pour les cliniques, un jour de réanimation coûte en moyenne 3 mille dinars, ce qui fait qu’une quinzaine de jours de traitement et de réanimation seront facturés plus de 45 mille dinars. « C’est chose inabordable pour les tunisiens », a-t-il insisté.
Il a appelé dans ce sens la présidence du gouvernement à prendre en charge les frais d’hospitalisation des patients même dans les cliniques privées, car selon ses dires, en temps de crise, l’Etat doit intervenir pour protéger ses citoyens.