La chambre criminelle du Tribunal de première instance de Tunis a décidé de reporter au 28 janvier 2025 l’examen de l’affaire dite « Instalingo ».
Cette décision intervient dans un contexte judiciaire complexe impliquant plus de quarante accusés, parmi lesquels des personnalités politiques, des anciens responsables gouvernementaux, des cadres sécuritaires et des journalistes.
L’affaire, ouverte en juin 2022, tourne autour de la société Instalingo, basée à Kalâa Kebira, spécialisée dans la création de contenu numérique. Elle est accusée d’avoir mené des activités compromettant la sécurité nationale, notamment par des tentatives de manipulation de l’opinion publique et de blanchiment d’argent.
Les charges retenues contre les suspects incluent l’atteinte à la sécurité de l’État, des tentatives de modification de la forme du régime, l’incitation à la violence armée et des accusations de corruption financière.
Parmi les accusés, le président du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, a refusé de comparaître lors de l’audience, tandis que d’autres sont détenus ou poursuivis en liberté. En novembre dernier, un mandat de dépôt avait été émis contre un homme d’affaires de Sousse, portant à quinze le nombre de détentions provisoires dans cette affaire.