La sixième Chambre correctionnelle Bis du Tribunal de première instance de Tunis a décidé de reporter son jugement concernant une affaire douanière impliquant Abdelaziz Makhloufi, homme d’affaires et président du Club Sportif Sfaxien.
Lors de l’audience, la défense de Makhloufi a présenté des documents attestant d’une réconciliation avec les autorités douanières, ce qui a conduit à sa libération provisoire.
Cependant, bien que libéré dans cette affaire, Abdelaziz Makhloufi reste sous arrestation dans le cadre d’une autre enquête liée au dossier du « Henchir Châal ». Le tribunal n’a pas encore pris de décision finale sur cette autre affaire, laissant le futur judiciaire de Makhloufi incertain.
Abdelaziz Makhloufi avait comparu le 26 décembre dernier en état d’arrestation devant la chambre correctionnelle spécialisée dans les affaires de corruption financière au tribunal de première instance de Tunis, pour être jugé dans trois affaires à caractère financier intentées contre lui.
La sixième chambre correctionnelle Bis, spécialisée dans les affaires de corruption financière au tribunal de première instance de Tunis, avait prononcé l’extinction de l’action judiciaire à l’encontre de l’homme d’affaires en raison d’un règlement à l’amiable et ce, après que sa défense ait présenté des documents attestant que leur client avait conclu un accord de règlement à l’amiable avec les douanes dans deux des affaires.
Reste l’examen de la troisième affaire dont l’audience était prévue ce jeudi 2 janvier 2025. Rappelons que le pôle judiciaire financier avait ordonné, le 11 novembre 2024, l’incarcération d’Abdelaziz Makhloufi dans le cadre d’une enquête sur des soupçons de corruption financière et administrative concernant Henchir Chaâl.
Cette affaire s’accompagne d’une enquête judiciaire ouverte par le pôle économique et financier, visant environ quinze personnes. Parmi elles, onze sont actuellement détenues, dont Makhloufi, l’ancien ministre de l’Agriculture Samir Taieb, un directeur de cabinet ministériel, un ex-directeur général de l’Office des terres domaniales et plusieurs cadres du complexe de Henchir Chaâl. Quatre autres individus ont été libérés.
Cette affaire fait suite à la visite inopinée du président de la république, Kais Saied, le 6 novembre 2024 au domaine agricole Henchir Chaâl, où il a dénoncé la mauvaise gestion de cette exploitation du complexe. Il a aussi pointé « la mauvaise gestion des biens publics » et évoqué des soupçons de corruption financière et administrative au sein de ce domaine.