Le gouvernement tunisien a blâmé les allégations selon lesquelles la Tunisie aurait retardé le rapatriement de l’auteur de l’attentat de Berlin, Anis Amri, affirmant que l’Allemagne avait initialement fourni une identité erronée en demandant son expulsion vers Tunis.
Le ministre en charge des Relations avec les instances constitutionnelle et la société civile, Mehdi Ben Gharbia, a indiqué à la chaîne publique allemande ZDF que l’Allemagne a envoyé un nom erroné et que c’est pour cette raison que la Tunisie a refusé le retour de Amri.
« Une fois que nous avons reçu le nom correct, nous l’avons vérifié le plus rapidement possible et autorisé son retour. »
Peu de temps après l’attaque, le Tunisien de 24 ans n’était déjà plus en Allemagne après que sa demande d’asile avait été rejetée en juin. Toutefois, les autorités de l’immigration allemande n’ont pas réussi à l’expulser puisque la Tunisie n’avait pas délivré un passeport de remplacement qui lui aurait permis de quitter le territoire allemand.
À l’époque, les autorités tunisiennes auraient soutenu qu’Amri n’était pas un ressortissant tunisien, rapporte le Deutsche Welle.
Dieter Schürmann, le chef de la police criminelle de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, avait déclaré à l’époque que l’assaillant du marché de Noël de Berlin avait utilisé 14 identités différentes, ce qui expliquerait pourquoi les autorités allemandes auraient envoyé le mauvais nom dans la demande d’expulsion.