La ministre de la Santé Samira Merai sera visée par un recours en référé qui sera déposé auprès du Tribunal Administratif de la Santé par la commission nationale administrative de l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT).
Lors d’un point de presse tenu hier, mardi 29 novembre 2016 au CHU Rabta, le secrétaire général adjoint de la Fédération générale de la santé, Abdelfattah Ayari et la secrétaire générale du syndicat des médecins, pharmaciens et médecins dentistes hospitalo-universitaires, Habiba Mizouni, ont annoncé que cette décision a été prise à cause de l’arrêté émis par la ministre le 18 octobre dernier.
Cet arrêté modifie celui du 17 décembre 2013 qui fixe et encadre l’acquisition, l’installation et l’exploitation des équipements matériels lourds tels que le scanner, l’IRM et le Tep-scan.
Il s’agit selon eux d’une décision « unilatérale » et d’une “une politique menant à l’abandon du secteur public”, associée à “une libéralisation sauvage du secteur de la santé”. Mizouni a ajouté que c’est une manière “brutale et irréfléchie de condamner le secteur public à un avenir incertain et de pomper les compétences du secteur public qui vont migrer vers le privé”.
« Il est clair que cette politique est orchestrée dans le but ultime de permettre aux hommes d’affaires proches du parti politique de la ministre d’acquérir facilement les équipements médicaux sans condition aucune », a accusé Ayari.
« Nous lançons aujourd’hui un cri de détresse pour venir en aide au secteur public. […] En décembre prochain, le CHU La Rabta risque de mettre la clé sous la porte et ne sera plus en mesure d’offrir des soins aux citoyens », a-t-il ajouté.