La chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis a récemment rendu son verdict dans une affaire de détournement de fonds publics.
Un fonctionnaire travaillant au sein d’une des recettes des finances de la capitale a été condamné à une peine de six ans de prison ferme, assortie d’une lourde amende. Il a été reconnu coupable d’avoir détourné des fonds publics qui lui avaient été confiés dans le cadre de ses fonctions.
L’affaire remonte à 2023, lorsqu’une plainte a été déposée par le représentant légal du ministère des Finances. Cette plainte faisait suite à un contrôle interne mené dans une recette des finances de Tunis, qui avait révélé un déficit important dans les fonds provenant de la vente de timbres fiscaux.
Ce contrôle, effectué dans le cadre des vérifications régulières des comptes, a mis en lumière des irrégularités dans les registres comptables. La disparition inexpliquée de ces fonds publics a immédiatement suscité des soupçons et conduit à l’ouverture d’une enquête approfondie.
Les investigations menées par les autorités compétentes ont permis d’identifier rapidement un employé comme principal suspect. Ce dernier occupait un poste de responsabilité dans la gestion quotidienne des fonds publics, notamment ceux liés à la vente des timbres fiscaux.
Les preuves accumulées au cours de l’enquête, notamment des écarts comptables, des documents falsifiés et des témoignages, ont conduit à sa mise en examen. Le fonctionnaire a été officiellement accusé de détournement de fonds publics et renvoyé devant la justice pour y être jugé.
Au cours du procès, la défense a tenté de plaider l’innocence de l’accusé, avançant des arguments liés à des erreurs administratives ou des manipulations possibles par d’autres parties. Cependant, les preuves présentées par le ministère public se sont avérées accablantes.
Le tribunal a considéré que l’accusé avait abusé de la confiance placée en lui dans l’exercice de ses fonctions. Outre la peine de six ans de prison ferme, le fonctionnaire devra également s’acquitter d’une amende dont le montant exact n’a pas été précisé, destinée à compenser une partie des pertes subies par l’État.