Un jeune sur cinq issus des pays d’Afrique du Nord et du Liban souhaiterait émigrer à la recherche de meilleures perspectives, y compris les diplômés universitaires, selon un sondage mené auprès de la Commission européenne.
Selon Elena Sanchez-Montijano, du Centre pour les Affaires Internationales de Barcelone (The Barcelona Centre for International Affairs (CIDOB)), qui a réalisé l’étude, 10.000 personnes en Algérie, en Egypte, au Liban, au Maroc et en Tunisie éprouvent un profond sentiment de «frustration et d’exclusion sociale».
En Tunisie, 53% des jeunes ont indiqué vouloir émigrer, selon le rapport publié jeudi 23 mars 2017, six ans après la révolution du «printemps arabe».
« La principale cause qui pousse ces jeunes à partir, c’est toujours l’économie: trouver un emploi décent et avoir un meilleur niveau de vie », selon un résumé du rapport du projet « Sahwa » (éveil).
« L’indifférence des jeunes à l’égard de la politique est inquiétante. Près de 60% d’entre eux, qui sont en âge du droit de vote ne l’ont pas fait lors des dernières élections. Mais pour eux, ce n’est pas le problème principal, mais plutôt le sentiment qu’ils sont incapables de devenir un adulte.
Ils estiment qu’ils ne vont pas devenir autosuffisants rapidement : trouver un emploi, quitter la maison de leurs parents, se marier. », a déclaré Sanchez-Montijano.
DA
