Le ministre du Commerce et du Développement des exportations, Samir Abid, a présidé ce vendredi 4 juillet 2025 une réunion d’évaluation de la saison d’exportation de l’huile d’olive. Cette rencontre a réuni les représentants des ministères concernés, des structures administratives et du secteur privé.
À cette occasion, le ministre a annoncé une hausse de 45 % des volumes exportés durant le premier semestre 2025, atteignant 183 000 tonnes contre 126 000 tonnes à la même période l’an dernier. Une performance saluée, mais qui cache des fragilités structurelles.
En effet, malgré l’augmentation des volumes, les revenus d’exportation ont connu une tendance à la baisse ces dernières années, notamment à cause d’une chute des prix moyens de près de 55 % entre 2023 et 2024. Cette baisse est liée à la prédominance des exportations en vrac (environ 90 % des volumes), alors que l’huile conditionnée, plus rentable, reste marginale.
La conséquence est que même avec plus d’huile d’olive exportée, la valeur totale des recettes diminue ou stagne. Le secteur doit donc relever le défi de la valorisation, en misant sur la qualité et le conditionnement.
Samir Abid a souligné la nécessité de tirer les enseignements de la campagne actuelle pour mieux se préparer à la prochaine, en traitant les difficultés à tous les niveaux : production, transformation, commercialisation.
Il a également mis l’accent sur la qualité et la compétitivité comme leviers pour préserver les marchés traditionnels et accéder à de nouveaux débouchés prometteurs, notamment en Asie et en Afrique. L’objectif est de diversifier les marchés et d’augmenter la rentabilité.
Les participants ont plaidé pour une meilleure coordination entre les parties prenantes, un accompagnement renforcé des agriculteurs, huiliers et exportateurs, ainsi que la mise en place de solutions de financement adaptées.
Enfin, le ministre a évoqué l’importance stratégique de la prochaine session du Conseil supérieur de l’exportation, qui servira de cadre de concertation pour définir des orientations concrètes au service d’un secteur vital pour l’économie nationale.