La Tunisie a perdu en cumulé, sur la période 2006-2016, 43 Milliards de dinars en équivalent de devises étrangères, du fait du régime d’exception octroyé aux entreprises non résidentes dans la loi 72.
En effet, d’après une analyse publiée par l’Observatoire tunisien de l’économie (OTE), sur cette période, si la Tunisie n’avait pas octroyé ce privilège, elle n’aurait pas eu besoin d’avoir recours aux emprunts extérieurs et aurait un surplus de 16 Milliards de dinars en équivalent de devises étrangères, rapporte l’agence TAP.
Non-résidentes, ces entreprises n’étant pas soumises au régime de change, elles ne puissent pas dans les réserves de devises de la BCT lorsqu’elles importent, mais en contrepartie elles ne sont pas tenues de rapatrier à la BCT les devises gagnées lorsqu’elles exportent.
Or, ces entreprises produisent la plupart de leurs produits sur le sol tunisien et devraient donc être soumises au régime de change. La déférence entre les exportations et les importations étant très largement positive pour les entreprises non-résidentes selon la loi 72, cela engendre une perte en devises colossale pour la Tunisie.