Adel Dakhlaoui, directeur central à la Caisse de Retraite et de Prévoyance Sociale, chargé du suivi et du contrôle des services sociaux, a évoqué le programme de dépôt des demandes de retraite anticipée pour les agents de la fonction publique.
Il a souligné lors d’une intervention sur les ondes de Mosaique fm, ce jeudi 9 janvier 2025, que cette mesure, mise en place depuis 2022, est appliquée et renouvelée sur la base d’une évaluation annuelle, expliquant que ce programme vise à alléger la masse salariale publique.
Il a également précisé que certaines institutions publiques à caractère non administratif, comme la STEG (Société Tunisienne de l’Électricité et du Gaz) et la SONEDE (Société Nationale d’Exploitation et de Distribution des Eaux), ainsi que les collectivités locales et les instances constitutionnelles, sont exclues de cette mesure.
Jusqu’au 31 décembre 2024, 12.646 fonctionnaires sont partis en retraite anticipée dans le cadre de ce programme, sur un total de 18.696 demandes déposées, soit un taux d’approbation de 67%.
Parmi les conditions pour bénéficier de ce programme, il est requis que le fonctionnaire ait atteint l’âge de 57 ans et qu’il ait accompli une durée minimale de service de 15 ans, nécessaire pour obtenir une pension de retraite.
L’employeur prend en charge le versement des pensions ainsi que les cotisations sociales dues pour la période allant de la date de mise à la retraite anticipée jusqu’à l’âge légal de départ à la retraite.
Rappelons que le chef du gouvernement, Kamel Maddouri, a publié le 30 décembre 2024 une décision relative à la mise en œuvre du programme spécial de départ à la retraite avant l’âge légal pour l’année 2025, parue dans le Journal Officiel de la République Tunisienne.
Conformément à cette décision, les fonctionnaires âgés d’au moins 57 ans et ayant cumulé un minimum de 15 ans de service pourront soumettre leurs demandes de départ à la retraite anticipée à partir du 1er janvier 2025, et ce, jusqu’au 31 décembre 2025. Cette procédure devra être effectuée par le biais de la hiérarchie administrative, conformément aux exigences en vigueur.
Cette décision intervient après l’adoption par le Parlement, en novembre dernier, d’une modification législative qui prolonge le programme de retraite anticipée jusqu’à la fin de l’année 2028, au lieu de 2027 comme prévu initialement dans le projet de loi de finances du gouvernement.
Les parlementaires avaient souligné que cette prolongation permettrait de libérer des postes pour les jeunes, tout en offrant aux agents publics vieillissants la possibilité de partir à la retraite. Cette mesure vise également à favoriser la modernisation de l’administration publique, notamment par la numérisation des services.