L’Assemblée des représentants du peuple examine ce mardi deux accords de prêts d’un montant total de 100 millions de dollars. Ils visent à renforcer l’approvisionnement en gaz naturel et à moderniser les lignes ferroviaires dédiées au transport du phosphate.
Lors de la séance plénière tenue ce mardi 22 juillet 2025, le Parlement tunisien s’est penché sur deux accords de financement conclus récemment.
Le premier a été signé entre la Tunisie et le Fonds koweïtien pour le développement économique arabe. Il concerne un prêt de 10 millions de dinars koweïtiens, soit environ 32 millions de dollars américains, destiné à financer le projet de renouvellement et de développement des lignes ferroviaires utilisées pour le transport du phosphate. L’objectif est d’augmenter la capacité logistique de la société nationale de transport ferroviaire et de soutenir l’exportation de cette ressource stratégique.
Le second accord porte sur une opération de financement entre la Société tunisienne de l’électricité et du gaz (STEG) et la Société internationale islamique de financement du commerce. Ce prêt de 70 millions de dollars américains servira à l’importation de gaz naturel, dans un contexte où la sécurité énergétique du pays demeure une priorité nationale.
Ces deux financements sont présentés comme des réponses concrètes aux défis structurels du pays : d’un côté, soutenir une industrie extractive essentielle (le phosphate), de l’autre, garantir un approvisionnement énergétique régulier pour faire face à la demande croissante et aux pics de consommation, notamment en période estivale.
La Tunisie est confrontée à une série de tensions économiques et énergétiques. La production de phosphate, longtemps entravée par des problèmes logistiques et sociaux, cherche à regagner sa compétitivité à l’export. Par ailleurs, la dépendance au gaz naturel importé s’est accrue avec l’augmentation de la consommation intérieure.