Grâce à l’implémentation du Lean Six Sigma (LSS), plusieurs aéroports internationaux ont réussi à limiter le temps d’attente des passagers à l’arrivée et à optimiser les processus de sécurité.
Le temps d’attente dans l’aéroport Tunis-Carthage est, avec le vol de bagages, l’aspect qui contrarie le plus les passagers à l’arrivée. Que ces derniers soient des touristes ou des résidents tunisiens à l’étranger.
Parfois, quand les vols arrivent simultanément, il faut compter au minimum une heure pour que le passager pointe son nez dans le hall de l’aéroport pour retrouver soit leurs familles pour les résidents à l’étranger, soit les représentants des agences de voyage pour les touristes.
Des contretemps dus non seulement à l’exiguïté de l’aéroport, mais surtout à des défauts d’organisation et de procédés.
Et c’est tout à fait légitime que nous nous posons cette question relative à Lean Six Sigma (LLS) expérimenté dans des aéroports internationaux et qui a réduit considérablement les temps d’attente des passagers.
En quoi consiste la démarché LLS ? Elle consiste à chasser les gaspillages dus notamment aux tâches sans valeur ajoutée, aux tâches inefficaces, ou encore celles liées aux défauts d’organisation et de procédés.
Combinées ensemble, ces deux méthodes, Lean et Six Sigma, œuvrent et convergent vers l’amélioration continue et la satisfaction du client. Cette démarche est adoptée dans les entreprises de différents types et activités et également dans le domaine aéroportuaire.
Dans ce dernier domaine, le déploiement de la démarche LSS permet le calcul automatique des délais de séjour des passagers dans les différentes étapes du processus du traitement des passagers à l’arrivée de l’aéroport dans les différentes zones : zone débarquement, contrôle sanitaire à l’arrivée, police aux frontières (PAF), livraison bagage et sortie douane.
Au Maroc, grâce à cette démarche, l’aéroport international Mohammed V est parvenu à réduire de 30% du délai de traitement des passagers à l’arrivée par rapport à 2019. Elle devrait être généralisée aux principaux aéroports du Royaume.
L’Office de l’Aviation Civile et des Aéroports (OACA) ne devrait-il pas déployer cette démarche à l’aéroport Tunis-Carthage et la généraliser par la suite aux autres infrastructures aéroportuaires du pays pour le bien des passagers et le bien de notre compagnie nationale ?