En décidant de faire ce geste, la présidente du Parti Destourien Libre Abir Moussi a tout calculé. Pour elle, la polémique dans les médias compte pour sensibiliser l’opinion publique sur « sa cause ».
Mais plus précisément, elle ne visait pas les médias nationaux, car d’emblée, ils sont en train de médiatiser fortement tous ses gestes. Elle a dans le collimateur l’opinion publique internationale et c’est gagné.
En effet, quand le prestigieux journal britannique The Guardian rapporte, dans son édition électronique, son histoire, pour elle c’est un coup de comm sans précédent.
La presse internationale a évoqué hier mardi, le geste de la cheffe du Parti Destourien Libre, Abir Moussi au sein de l’ARP quand elle a décidé de s’afficher en plénière portant un casque de moto et un gilet par balle.
« Une députée tunisienne porte un casque au parlement après l’interdiction d’entrée de ses gardes privés » a titré The Guardian expliquant que « dans un geste accrocheur après que le président du parlement ait interdit les gardes de sécurité privés de tous les partis, Abir Moussi n’a trouvé d’autres solutions que de se présenter portant un casque ».
« Une photo de Moussi siégeant au parlement avec une photo du prédécesseur de Ben Ali, Habib Bourguiba devant elle, a provoqué l’amusement des Tunisiens », a-t-on écrit.
Après avoir apporté un mégaphone à l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP), la présidente du bloc de parti destourien libre (PDL) Abir Moussi n’a trouvé d’autres solution pour se protéger au parlement que de porter un casque de moto.
En effet, les images ne sont pas truquées, Abir Moussi s’est affichée à la plénière de ce mardi 4 mai portant un casque de moto. Pour elle, c’est la seule solution pour se protéger des menaces qui la ciblent au cœur du parlement.
L’assemblée des Représentants du peuple (ARP) a interdit les agents d’escorte qui protègent certains députés, dont notamment la présidente du bloc du PDL, à l’intérieur du parlement. D’après ses dires, cette décision a été prise par Rached Ghannouchi, président de l’ARP, pour mettre en péril sa sécurité.