Si notre révolution s’exporte plutôt bien vers l’Est, c’est du côté de l’occident que notre diplomatie prend toute son « ampleur » et ses effets.
Après la décision de la Tunisie, dimanche dernier, d’expulser l’ambassadeur syrien de nos contrées, les États-Unis ont « suivi » (sic !) la voie de la troïka et ont fermé hier leur ambassade à Damas alors que la France et les Pays-Bas ont emboîté le pas à la Grande-Bretagne et ont rappelé aujourd’hui leurs ambassadeurs pour consultations. Idem pour l’Italie.
Dans le but de faire monter la pression sur Bachar Al-Assad et serrer davantage l’étau autour se son pouvoir, les monarchies arabes du Golfe ont dĂ©cidĂ© Ă©galement aujourd’hui d’expulser les ambassadeurs de Syrie de leurs pays et de retirer les leurs en poste Ă Damas, dĂ©nonçant le massacre collectif commis par le rĂ©gime sur la ville de Homs ces derniers temps et sur tout le peuple syrien qui a perdu quelques 6.000 personnes depuis le soulèvement contre Bachar.
Dans un communiquĂ© au ton extrĂŞmement virulent, les six pays du Conseil de CoopĂ©ration du Golfe (CCG), dont l’Arabie saoudite est le chef de file, ont appelĂ© les pays arabes Ă prendre des mesures dĂ©cisives pour arrĂŞter la rĂ©pression en Syrie…Et ça devrait plus tarder !
Soutien aux peuples et à la cause juste du peuple syrien ou « agenda américain » ?
Dans les deux cas, la Tunisie a « rĂ©ussi » Ă frapper d’une pierre deux coups : gagner la sympathie d’une grande frange du peuple syrien, mais aussi attĂ©nuer les craintes (et l’hostilitĂ©) d’un Occident de plus en plus prudent Ă l’égard de la Tunisie post rĂ©volutionnaire et de la montĂ©e au pouvoir du parti islamiste, Ennahdha…
