Suite à la désignation de Mehdi Jomaa en tant que Premier ministre, 39% des Tunisiens ont confiance en la capacité du nouveau chef du gouvernement à réussir sa mission bien que 55% des Tunisiens pensent qu’il ne s’agit pas du meilleur choix parmi les candidats ; 52% s’attendent à une amélioration de la situation suite à sa désignation en partie grâce à sa jeunesse et son énergie (64%), mais 41% estiment que l’absence de consensus autour de sa désignation peut être un frein.
Ces chiffres sont le résultat d’une enquête réalisée par Tunisie Sondage auprès d’un échantillon de 1050 personnes, interrogées le 15 décembre 2013 à travers tout le pays. Selon ce sondage, seulement 27% des personnes interrogées pensent que le choix de Mehdi Jomaa a été le meilleur contre 55% qui ne sont pas d’accord et 18% qui ne se prononcent pas.
Par ailleurs, 39% des sondés ont confiance en la capacité du nouveau chef du gouvernement à redresser la situation du pays bien que 30% ne sont pas confiants et 31% ne se prononcent pas.
L’enquête révèle également que les Tunisiens sont plutôt optimistes par rapport à cette nomination puisque 52% s’attendent à une amélioration. Mais 36% estiment que la désignation de Mehdi Jomaa ne sera qu’un prolongement de la politique d’Ali Larayedh, alors que 7% pensent que cette nomination va entrainer une dégradation de la situation.
Selon l’enquête, les principales qualités de Mehdi Jomaa sont, son âge et son énergie (64%), son profil de technocrate (34%) et sa non appartenance à un parti politique (24%). Reste qu’il a aussi ses «limites», selon les personnes interrogées puisque 41% estiment qu’il y a eu absence de consensus autour de sa désignation et 40% pensent qu’il a des liens indirects avec certaines personnalités politiques de la Troika. 32% voient, en outre, en lui, une personne qui n’a aucune expérience politique.
Concernant la composition du nouveau gouvernement, la majorité des sondés (68%) est favorable à ce que les ministères soient sous la responsabilité exclusive des technocrates ; 6% estiment qu’il doit continuer avec un gouvernement de la Troika mais avec d’autres personnalités ; 8% pensent que Mehdi Jomaa doit composer un gouvernement ouvert à tous les autres partis politiques souhaitant y participer ; 9% sont pour la formation d’un gouvernement formé de technocrates, d’indépendants et de Troikistes ; et seulement 2% sont pour qu’Ennahdha garde les ministères de souveraineté.