Le président du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), Mohamed Yassine Jelassi a réagi à l’arrestation et à l’interrogatoire du patron de radio Mosaïque FM, Noureddine Boutar.
Il a indiqué, aujourd’hui, sur les ondes de ladite radio que « la garde à vue de Noureddine Boutar, n’avait aucun lien avec l’affaire de complot contre la sûreté de l’Etat ni avec des dépassements financiers ou administratifs supposés au sein de la radio ».
Il a ajouté que l’interrogatoire de Noureddine Boutar a eu pour objets, la ligne éditoriale de la radio, les critères de recrutement des journalistes et des chroniqueurs.
« Depuis quand, la police enquête-t-elle sur ces questions ? La Tunisie a-t-elle décidé de revenir à l’état d’avant la révolution ? », a-t-il dit, estimant que « ce qui se passe avec le directeur général de Mosaïque FM est absurde et que le pouvoir pousse à l’escalade ».
« Cela signifie que les citoyens n’ont plus le droit d’exprimer leurs opinions (…) Nous sommes dans une situation dangereuse, tout le monde est en état de liberté provisoire, tandis que le président de la République se croit au-dessus de toutes les institutions », a-t-il expliqué.
L’avocate Dalila Msaddek avait indiqué un peu plus tôt, ne pas savoir jusqu’à présent ce qu’on reproche à Noureddine Boutar et de quoi il est accusé affirmant que « Noureddine Boutar a été interrogé sur la ligne éditoriale de la radio, sur le choix des chroniqueurs, sa direction, sur ses finances et sur ses parts dans la radio ».
Dalila Msaddek a révélé qu’après avoir été arrêté, hier soir, puis conduit à la brigade antiterroriste d’El Gorjani, le Parquet a décidé de placer Noureddine Boutar en garde à vue.