Suspendus plusieurs mois, les protestations des jeunes d’El Kamour ont repris il y a quelques jours et ne cessent de s’étendre.
En effet, comme le confirme l’agence TAP, ces protestations s’étendent, de jour en jour, à d’autres agglomérations du gouvernorat de Tataouine, ce qui laisse craindre l’éclatement d’une grande crise sociale dans ce gouvernorat.
Les manifestants qui observent un sit-in dans ce gouvernorat réclament, en particulier l’application de l’accord signé depuis 16 juin 2017 entre la coordination d’El Kamour et le gouvernement, avec la caution de l’Union générale tunisienne du travail.
Le membre de la coordination du mouvement d’El Kamour, Khelifa Bouhouach explique que les jeunes du gouvernorat de Tataouine ont repris leur mouvement de protestation lancé, depuis 2017, après avoir constaté que le gouvernement ne respecte pas ses engagements.
Lesquels concernent le recrutement de 1500 chômeurs dans les compagnies pétrolières, 500 personnes au sein de la société de l’environnement, de plantation et de jardinage de Tataouine ainsi que le déblocage de 80 millions de dinars annuellement pour l’investissement et l’emploi.
Jeudi dernier, des dizaines de jeunes manifestants avaient bloqué la route principale traversant la ville de Tataouine entre Remada et Dhehiba appelant à la mise en œuvre de l’accord d’El Kamour avec tous ses points.