A l’instar de la plupart des coordinations régionales de Nidaa Tounes, celle de l’Ariana a organisé dans l’après-midi du 3 février 2013, un sit-in devant le local de la coordination situé à proximité du marché local.
Malgré le mauvais temps, un grand nombre de militants dans la région se sont joints à ce mouvement pour exprimer leur indignation face aux attaques répétées contre les représentants et les locaux de Nidaa Tounes et réclamer l’application de la loi à l’encontre des personnes impliquées dans ces actes de violence.
La manifestation s’est déroulée sans incidents probablement, en raison d’une présence dissuasive de la police, restée sur les lieux jusqu’à la fin de l’action qui a duré près de 2 heures.
Monsieur Nejib Fessi, coordinateur de Nidaa Tounes à l’Ariana, a prononcé un speech dans lequel il remet en cause la responsabilité des ligues de protection de la révolution qui ont, par ailleurs, empêché par la force, la tenue de meetings organisés par Al Joumhouri à Gabes et à Kairouan et par les Patriotes démocrates au Kef.
Selon l’orateur, la reprise de la violence intervient à un moment où le parti Ennahdha s’est trouvé abandonné par ses partenaires au pouvoir, suite à son rejet des propositions qui lui sont faites par l’opposition pour faire sortir le pays de la crise politique qui prévaut.
Il a poursuivi que la violence de ces derniers jours est fomentée par des membres de ce parti pour détourner l’attention de l’opinion publique sur le fond des problèmes et empêcher le dialogue sur une feuille de route et des délais fermes.
Il a terminé son intervention en indiquant qu’en dépit de ces manœuvres de bas étage, Nidaa Tounes ne baissera pas les bras grâce à l’engagement de ses militants et leur détermination à participer à la construction de la République de demain. Un communiqué reprenant l’essentiel de ce discours a été établi.
Répondant à nos questions sur l’événement, Monsieur Nejib Fessi a précisé que le sit-in a eu lieu à la demande des instances centrales du parti. Le but recherché étant de sensibiliser les Tunisiens sur les dangers qui guettent le processus transitionnel. Leur mobilisation contre la violence ne fera qu’isoler davantage le parti Ennahdha sur la scène politique et vise à le mettre sous pression pour l’acculer au consensus et au dialogue.