Revenant sur cette actualité très polémique, faisant de lui le candidat d’Ennahdha aux municipales dans le gouvernorat de Monastir, le Tunisien de confession juive Simon Salama s’est exprimé ce mercredi 21 février 2018.
En effet, accordant une interview à Al-Quds Al-Arabi, Salama a expliqué qu’à travers « ce pas », il a voulu donner une bonne image d’une Tunisie musulmane mais tolérante. « Ma décision d’accepter cette proposition ne veut pas dire que j’ai adhéré au parti Ennahdha, mais je me présente sur ses listes ouvertes aux compétences » a-t-il dit.
Pour quelle raison opter pour un parti avec une référence islamiste ? Salama a répondu à cette question en affirmant qu’il a choisi « ceux qui craignent dieu », espérant que cette expérience motivera les tunisiens de confession juive à retourner dans leur pays.
Rappelons-le, selon Imed Khemiri, porte-parole du mouvement Ennahdha, Simon Slama, un juif tunisien, va faire partie de la liste qui sera présentée à l’ISIE pour les élections municipales.
Cette décision a provoqué une grande polémique en Tunisie. Pour le président de l’Association El Ghriba, Perez Trabelsi, il ne s’agit que d’une forme d’exploitation à des fins politiques. « Ce n’est pas une décision si importante, les juifs tunisiens peuvent se présenter à ces élections à travers les listes des autres partis » a-t-il déclaré.