A l’occasion du le 10ème congrès du parti Ennahdha, celui des grandes mutations, le média français l’OBS (auparavant le Nouvel Observateur) a mené une interview avec le politologue tunisien et directeur du Centre arabe de recherches et d’analyses politiques et sociales Riadh Sidaoui.
Sidaoui est revenu notamment sur la structure d’Ennahdha depuis sa création jusqu’aujourd’hui. Pour lui, Ennahdha a toujours été un parti refermé sur lui-même, c’est pour cette raison que ses « nombreux » conflits internes restent secrets.
Il a également affirmé qu’Ennahdha n’était pas, dès le début, un parti démocratique, car il n’y a qu’un seul véritable maître à bord : Rached Ghannouchi.Revenant sur l’actuel congrès d’Ennahdha, Sidaoui a affirmé que « Rached Ghannouchi veut, en s’inspirant du modèle turc, prôner une réconciliation entre l’héritage du passé et la modernité, une synthèse entre laïcité et religion ».
Pour lui, après les changements attendus, Ennahdha ne peut pas devenir laïc même si le mouvement peut devenir démocrate.
[pull_quote_center] »Le leadership d’Ennahdha a compris que la société civile tunisienne ne renoncerait pas facilement à ses acquis. On ne peut pas revenir en arrière, ni transformer la Tunisie en Arabie saoudite. Ils s’adaptent donc à la fois au contexte international et local pour assurer leur survie », a-t-il conclu.[/pull_quote_center]
KJ
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