Le leader du mouvement Ennahdha et ancien ministre des Affaires étrangères, Rafik Abdessalem, a annoncé qu’il va poursuivre en justice trois personnes pour diffamation et promotion de mensonges et de fausses accusations à son encontre.
Il s’agit d’Elyes Gharbi, Ridha Jrad et Mahmoud Baroudi qui, selon le gendre de Rached Ghannouchi, ont attaqué sa personne dans le cadre de l’affaire du don chinois accordé au ministère des Affaires étrangères en 2013.
Abdessalem a publié une photo de ce qu’il indique être une copie du chèque déposé dès le premier jour de sa réception sur le compte du ministère des Affaires étrangères et non sur son compte personnel.
Il a également publié des copies des décisions judiciaires qui, selon lui, prouvent son innocence.
»Il s’agit d’une décision explicative d’un précédent verdict qui a confirmé mon innocence de toutes les charges qui m’ont été faussement et calomnieusement attribuées dans le cadre d’un ciblage politique organisé », conclue-t-il.
Pour rappel, un article d’investigation sur le ministre des Affaires étrangères Rafik Abdessalem de la bloggeuse Olfa Riahi, publié sur son blog, en décembre 2012 a provoqué un énorme buzz sur les réseaux sociaux.
Dans son article Olfa Riahi présente trois factures, qu’elle avait réussi à se procurer, de l’hôtel Sheraton Tunis, situé à l’Avenue de la Ligue arabe, et qui concerne Rafik Abdessalem.
Officiellement inculpé le 8 janvier 2014 par le ministère public, dans l’affaire du «SheratonGate», Rafik Abdessalem devait également s’expliquer devant le pôle judiciaire dans l’affaire du don chinois d’un milliard et était déjà sous le coup de trois accusations, « d’usage par un fonctionnaire public de sa qualité pour se procurer lui-même ou procurer à autrui un avantage injustifié portant préjudice à l’administration », et « d’utilisation illicite des deniers publics », conformément aux articles 96 et 99 du code pénal, et de l’article 58 du code de la comptabilité publique.