Au cours d’une réunion, tenue ce mardi, au siège de la commune de Carthage, entre les différents intervenants concernés par la mise en application de la stratégie de a sauvegarde du site archéologique de Carthage, il a été décidé d’exécuter des décisions de démolition de construction bâties dans des zones archéologiques.
Selon l’agence TAP, « de 10 à 11 constructions anarchiques bâties sur toute la zone limitrophe du site historique de Carthage feront, à priori, l’objet d’une décision de destruction qui sera bientôt exécutée, sur des étapes, en coordination entre les instances municipales, sécuritaires et celle en charge du patrimoine en Banlieue nord de Tunis ».
Toujours selon la même source, « la priorité sera donnée à la zone du Cirque de Carthage comme étant une partie de haute importance située au cœur du site historique et archéologique en Banlieue de Tunis classé patrimoine mondial de l’Humanité par l’Unesco depuis 1979 »
En 2018, les décisions de destruction ont concernées quelque 57 constructions dont uniquement 36 exécutées. Les 20 restants non pas été touchées alors qu’un cas a été ordonné d’interrompre les travaux.
La Maire de Carthage, Hayet Bayoudh a relevé que ces décisions visent à revaloriser la place de choix du site historique, surtout que ceci coïncide avec les 40 ans du classement du site de Carthage sur la liste du patrimoine mondial de l’Humanité.
Lors de la 42e session relative à la protection du patrimoine culturel et naturel mondial tenue au Bahreïn il a une année, le Comité du patrimoine mondial de l’UNESCO a adopté une décision (42 COM 7B.60) qui concerne la Tunisie, et plus précisément les sites archéologiques de Carthage. En effet, la décision s’est penchée sur la situation du site archéologique de Carthage et notamment sur celle du cirque antique de Carthage, qui est toujours sous la menace de nouvelles constructions illégales.
L’UNESCO, même si elle avait annoncé avoir pris note du « processus de révision des limites du bien et de la zone tampon », a invité l’Etat tunisien à soumettre au Centre du patrimoine mondial « les critères de définition de ce dernier, ainsi que les règlements et mesures qui le régissent ».