En marge de la marche de protestation organisée ce samedi 4 mars par l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) à Tunis, le secrétaire général adjoint de la centrale syndicale, Sami Tahri a fait savoir que les mouvements de protestation allaient se poursuivre.
« Les mouvements de protestation observés à travers le pays visent à dénoncer la détérioration de la situation sociale et à condamner la campagne de dénigrement qui cible l’organisation syndicale en raison de son rejet des politiques du gouvernement qui n’aboutiront qu’à l’appauvrissement du peuple en l’accablant par les impôts », a souligné Sami Tahri dans une déclaration aux médias en marge du rassemblement ouvrier.
Il a souligné que « les mouvements de protestation allaient se poursuivre et une commission administrative se tiendra d’urgence suite à l’interdiction d’entrée en Tunisie à des invités venus manifester leur soutien et leur solidarité avec l’UGTT ».
A ce titre, l’UGTT a décidé, de tenir une commission administrative en urgence à Kerkennah, mais dont la date n’a pas encore été fixée. Le bureau exécutif se réunira auparavant mardi 7 mars 2023, pour examiner la situation générale du pays.
La Commission administrative doit se réunir suite à l’interdiction faite à un responsable syndical espagnol d’entrer en Tunisie.
Le responsable de la coopération avec l’Afrique et l’Asie au sein de l’Union générale des travailleurs d’Espagne (CEC UGT Spain), Marco Perez Molena, a été interdit d’accéder au territoire tunisien, dès son arrivée à l’aéroport Tunis-Carthage, jeudi. Il devait participer au rassemblement ouvrier d’aujourd’hui.
Les autorités tunisiennes avaient également informé l’UGTT qu’il a été décidé d’interdire l’arrivée d’une délégation de la confédération syndicale internationale. La Centrale syndicale avait dénoncé cette interdiction, estimant qu’elle est injustifiée et représente une attaque visant l’UGTT et l’action syndicale.
Sami Tahri a estimé que « ces décisions auront de graves répercussions tout comme la position envers les Subsahariens qui a incité certaines parties à boycotter la Tunisie », appelant le gouvernement à revoir ses politiques.