Saluer un officiel israélien, est-ce apparenté à de la normalisation ? La Cheffe du gouvernement Najla Bouden a été épinglée aujourd’hui dans une vidéo pour avoir échangé avec le président israélien Isaac Herzog à l’occasion de la COP27 qui se tient en Égypte.
Dans la photo de groupe des responsables présents, on la voit échanger des paroles et des rires avec le président israélien, ce qui n’a pas plu, par exemple, au secrétaire général adjoint de l’UGTT, Sami Tahri, qualifiant cette attitude de scandaleuse.
La vidéo a suscité une grande controverse en Tunisie notamment parce que le président de la République, Kais Saied, considère toutes sortes de normalisation comme une trahison élevée.
Ibrahim Rezgui, secrétaire général du Syndicat du corps diplomatique, a tenu à préciser, aujourd’hui, sur les ondes de Mosaïque fm, que l’échange entre la cheffe du gouvernement et le président israélien, ne peut être considéré comme une normalisation.
Il a ajouté que la normalisation entre deux pays signifie une reconnaissance mutuelle et des relations diplomatiques et commerciales.
Il a également rappelé que « le geste de Najla Bouden n’est pas une première, rappelant que le ministre de la Défense, Imed Memmich, avait serré la main d’un émissaire israélien, lors d’un événement de l’OTAN à Berlin ».
Les échanges de courtoisie entre des officiels tunisiens et israéliens ne peuvent être apparentés à une normalisation, selon lui.