Du temps de la domination des clans Ben Ali, Trabelsi et consorts, tous les membres de ces familles mafieuses se sont partagé tous les projets économiques, en activité ou en chantier, du plus anodin au plus «juteux».
Mais celui qui a eu la part du lion, c’est bien le «préféré» du président déchu, son gendre Mohamed Sakhr El Matri, qui a rapidement gravi les échelons du pouvoir, sur les plans politique, en étant désigné membre du bureau politique du RCD dissous, et économique, en s’impliquant et «investissant» dans plusieurs secteurs, de l’immobilier au tourisme, en passant par la pharmacologie et l’information.
En ce temps-là, plusieurs articles et autres commentaires furent publiés autour du personnage de Sakhr El Matri, sur son caractère pieux et ses rapports avec la religion, sur ses actions, ses projets, son «parcours» d’homme de bonnes mœurs ; une image qu’il a exploitée pour en tirer profit, économiquement et surtout frauduleusement par ses innombrables exactions.
Entre autre cet article sur Facebook en langue arabe publié en 2010 et qui a eu, paradoxalement, beaucoup d’échos favorables et bon nombre (650) de commentaires élogieux…
Un emblème de ce genre de personnage que tout le monde connaît chez ceux qui veulent tirer profit des autres en jouant sur cette fibre religieuse pour amasser une fortune colossale sur le dos des citoyens ou arriver à leurs fins qu’elles soient politiques, économiques ou autres. Et c’est sous ce couvert fort «convaincant» qu’il a pu monter ses projets diaboliques, profiter de financements exceptionnels et jouir d’avantages administratifs et douaniers divers, en plus de la complicité de tout le pouvoir corrompu en place qui lui facilita la tâche et lui ouvrit toutes les portes, prenant tous les Tunisiens pour des naïfs et des dupes en leur faisant avaler la pilule de la religion…
A ce jour, il continue à accaparer les esprits et à attiser la curiosité des uns et des autres sur sa vraie personnalité et son vrai visage de «bon» ou de «mauvais» musulman ?
Ainsi, l’autre grand projet pour lequel il s’était fait remettre des milliards sous forme de prêts (Dieu seul sait s’ils seront remboursés ou pas … ?), c’est celui de sa «Banque islamique», la banque Ezzitouna. Une institution financière basée sur la gestion islamique de l’argent, la première de ce genre dans le pays, Sakhr El Matri se présentant comme un bon musulman, servant pieusement le Dieu et ses fidèles. Actes «bénévoles», choix «religieux» allant jusqu’au «prêche».
Heureusement que la révolution est arrivé au bon moment pour mettre à nu les projets sataniques de ces clans visant à mettre la main sur tous les secteurs de l’économie sans exception et en soutirant le maximum de profits et d’argent.